DERNIERS DEVELOPPEMENTS RELATIFS A L’AFFAIRE RANUCCI
L’affaire Ranucci a été riche en rebondissements ces
dernières semaines.
La justice belge a d’abord transmis à la justice
française un dossier contenant certains éléments tendant à indiquer la
possible présence de Michel Fourniret, accusé de plusieurs meurtres, dans
la région de Marseille durant l’été 1974, période à laquelle a eu lieu
l’enlèvement et le meurtre de Marie-Dolorès.
Aucune suite n’a pourtant été donnée à cette piste.
Quelques jours plus tard, le journal méridional La
Provence retrouve dans ses archives plusieurs photos sur lesquelles on peut
voir un homme présentant une ressemblance physique avec Michel Fourniret.
Ces photos ont été prises au procès de Christian Ranucci, à Aix-en-Provence,
en 1976.
Aucune suite n’a pourtant été donnée à cette piste,
comme l’indique la réponse de la justice française. Le procureur de
Charleville-Mézières a en effet immédiatement fait paraître un communiqué
de presse, indiquant que « (...) Aucun élément sérieux, le plus ténu
soit-il, ne permet d'accréditer de telles informations ou rumeurs ».
Les enquêteurs et magistrats belges apprécieront, à n’en pas douter, le
crédit accordé au dossier qu’ils ont pris la peine de constituer et transmettre
à leurs homologues français…
Enfin, le 1er mars, le journal Marseille l’Hebdo
annonce dans ses colonnes une nouvelle de la première importance : le
pull-over rouge aurait été retrouvé. Ou plus précisément, il n’aurait pas
été détruit.
Contrairement à ce qui a toujours été affirmé par les
autorités françaises, contrairement à ce qui a été indiqué à la famille et
aux avocats de Christian Ranucci, le pull-over rouge, dont le rôle dans cette affaire n’est plus à
démontrer, une pièce maîtresse du dossier a été conservée par le greffe
de la Cour d’assises d’Aix-en-Provence.
Si des analyses ADN pouvaient être pratiquées
aujourd’hui, ce pull pourrait apporter des réponses aux nombreuses
questions que l’enquête, l’instruction et le procès n’ont pu résoudre.
Une révélation complémentaire de Marseille l’Hebdo parue
le 1er mars est encore plus troublante. Non seulement le pull
n’a pas été détruit, non seulement il a été conservé au greffe, mais
surtout, les services de la justice savaient parfaitement où il se
trouvait. Pourquoi, depuis 30 ans, aucune analyse ADN n’a-t-elle été
menée ?
Cet élément nouveau sera-t-il enfin exploité ?
Ces trois évènements ont un point commun. Ils démontrent
tous trois le malaise de la justice française à regarder son passé, à
considérer la possibilité même d’une erreur.
Nous restons bien évidemment prudents, et demandons qu’une
étude sérieuse de ces éléments soit menée. Parce qu’il n’est rien de plus
insupportable que le doute, et pour que la justice soit toujours rendue
« Au nom du peuple français », il faut que le dossier soit
réouvert et que toute la lumière soit faite sur ces évènements récents,
qu’ils viennent confirmer ou infirmer la culpabilité de Christian Ranucci.
Il y va de l’honneur et de la crédibilité de nos
institutions.
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